Jean-Baptiste Moreira Bessa/
Je travaille sur la signature sonore des lieux que je traverse, et qui m'interpellent pour les différences qui apparaissent entre l'observation visuelle et l'observation par l'écoute. Je conçois une sculpture qui servira de capteur sonore qui ne servira qu'une seule fois, pour un lieux unique et avec laquelle je me déplace sur le lieu pour effectuer la prise de son. Je me sers alors des propriétés acoustiques des matériaux et de la forme utilisée pour venir perturber le son lors de sa capture puis de sa diffusion.
Ce travail de forme/son/espace me permets de proposer une approche de l'appréhension de l'espace par le son, où la sculpture, et son déplacement, redéfinit le cadre de cette appréhension pour offrir un nouvel espace d'écoute, où l'imaginaire de chaque spectateur compose avec ce qu'il est amené à voir et entendre. Charles-Henri Fertin/
Module_mouvement n°7
250 cm x 125 cm x 40 cm
contreplaqué , motorisation
Poser de la cimaise.
Une cimaise d’exposition est aussi bien un élément architectural d’intérieur, un mur muséal qu’un support d’œuvre d’art.
Ma pratique de sculpteur et un certain intérêt pour la notion de l’espace environnant m’amène à déplacer cet objet de ses fonctions premières en tentant de lui faire prendre la place de l’œuvre exposé.
Ce mur , massif en apparence, reprend les côtes standards de cimaises utilisées dans les musées , et devient une caisse de résonnance mettant en évidence l’amplification du frottement au sol. Celui-ci étant causé par une mise en mouvement relativement discrète.
Module_mouvement n°7 est placé de manière perpendiculaire au mur existant de l’espace d’exposition et opère d’un mouvement de translation, un va et viens ; se rapprochant ou s’éloignant , séparant l’espace en deux ou créant un nouvel espace de circulation ( une unité de passage) .
Cette sculpture souhaite conjuguer un mouvement, un espace et un son. La trace sonore rend compte d’une perturbation spatiale, d’un mouvement presque imperceptible. Le son produit est le résultat du frottement d’une « masse verticale » sur un plan horizontal.
Blandine Brière/
